L’ESI, entre déceptions et
épanouissement…
A quoi bon écrire toutes ces
critiques pour dire à la fin « Je ne regrette pas mon choix » :/
Je rejoins la personne sur
quelques points cités, mais n’approuve pas d’autres en même temps.
Il est vrai que la première
année peut s'avérer assez dure et compliquée surtout les premiers mois, ce qui
est tout à fait logique et compréhensible. J’avoue que la transition lycée
=> ESI constitue incontestablement un changement important dans les conditions
de vie de l’étudiant.
Il y a en effet une rupture
dans le parcours scolaire sur plusieurs plans : l’organisation des études,
enseignements et rapports avec les enseignants, masse du travail exigé…
L’entrée à l’ESI rime aussi
pour beaucoup d’étudiants (venus des 4 coins de l’Algérie) avec changement de
milieu : éloignement des êtres qui leur sont chers, nouveaux savoirs,
nouveau réseau de relations… Tous ces facteurs constituent, en fait, un nouveau
mode de vie et font que la première année soit pour plusieurs étudiants une
année difficile.
Moi-même, je suis passée par
là, ma première semaine à l’ESI était cauchemardesque, j’étais sur le point
d’abandonner.
Je suis rentrée à la maison
effondrée, je n’arrêtais pas de dire à mes parents « Au secours ! Ce
que nous faisons à la l’école est du pur charabia », mais j’ai fini par
revenir parceque c’est ce qui me passionnait, c’est ce que je voulais faire…
Au fil du temps, on commence à
prendre le rythme, à apprécier plus ou moins les cours, à s’habituer à ce nouveau
mode de vie, à la « charge » du travail avec les interros et tps…
Il est vrai que certains
modules n’ont rien à voir avec l’informatique, surtout le cycle préparatoire,
je citerais même : « Mécanique » en 1ère année et « Optique »
en 2ème année (un avis personnel).
Il est vrai aussi que le
contenu de certains modules est très ancien et que les présentations de
certains enseignants n’ont malheureusement pas été mises à jour depuis 2004 ou
encore ont été copiées-collées, eux qui parlent sans cesse de plagiat…
Après, je trouve que la personne
exagère trop, certains propos ne sont pas fondés et ne reflètent pas du tout la
réalité : dire que « la plupart de ce qui est fait est juste
inutile » est complètement FAUX.
La formation dispensée à l’ESI est
très riche, d’ailleurs le programme ne diffère pas trop du programme étranger.
Ceux qui veulent poursuivre
leurs études par la suite à l’étranger ont besoin de prérequis en informatique…
Comment expliquer que plusieurs esistes sont déjà partis, ont décroché des
thèses de doctorat et des jobs ailleurs avec le diplôme de l’ESI ? Où et
comment ont-ils acquis ces connaissances, si ce n’est les connaissances de l’école…
(Seulement on a tendance à critiquer le programme algérien).
Je dirais même que 60-70% des
modules enseignés à l’école sont très intéressants et se complètent. Tout est
relatif en fait, on y apprend de tout, en commençant par les notions de base
tout en s’immergeant plus profondément et au fil des années dans l’univers
immense de l’informatique, mais pas que... Les tps, projets et exposés sont
aussi bénéfiques du moment qu’ils permettent à l’étudiant de mettre en pratique
ses connaissances et lui donnent la possibilité d’en acquérir de nouvelles.
Je ne dis pas que tout est
clair, tout est beau… Je suis d’accord que certains étudiants ont refait
l’année à cause d’une seule note éliminatoire même avec une moyenne générale
dépassant 11.
Je suis aussi d’accord que certains
enseignants préfèrent quelques étudiants, d’autres sont sévères et n’accordent
pas parfois l’importance aux efforts fournis par l’étudiant, d’autres prennent du
plaisir à mettre des notes catastrophiques (cas de deux enseignants 1CS sa7
SADIQUES, l’un d’entre eux 9alek il faut travailler pour mériter le ZERO, OMG ! :O
l’autre y9olek ya m7ayenkom ntouma des ingénieurs ? mdrrrrr) …etc.
La 3ème année résume d’ailleurs
cette situation, je dirais même que c’est le point noir de ma formation à l’ESI,
un vrai cauchemar, avis que tout le monde partage je présume, et qu’il faudrait
vraiment faire quelque chose pour stopper l’hémorragie.
« :/ يهدينا ويهديهم، والله كل واحد يتحاسب في قبرو
».
Seulement, là aussi, il ne faut
pas exagérer et généraliser, on sent la frustration de la personne en disant « la
plupart des enseignants sont "méchants", incompétents et de mauvais
pédagogues ».
Cher camarade, la vie est faite
ainsi, il y a le bon et le mauvais… Mais L’ESI ne manque pas d’enseignants
compétents masha’Allah, pédagogues, gentils, compréhensifs. D’autres sont prêts
à aider et à orienter les étudiants si on les sollicite.
Je ne citerais pas les noms,
mais koul wa7ed ye7kiw 3lih f3alou, la liste comprend au moins une trentaine de
bons enseignants.
Si après 3 ans, vous n’êtes pas
parvenus à apprécier au moins quelques-uns, nous n’avons certainement pas la
même définition de « Bon professeur ». Il faut voir les enseignants
des autres universités et conclure : les étudiants ne peuvent même pas
communiquer avec les enseignants, ils n’ont pas le droit de voir leurs copies,
on leur fait du chantage...
Je dirais que certains profs de
l’ESI sont encore jeunes et motivés, prêts à donner le meilleur d’eux même, ont
envie de faire encore leurs preuves, d’autres le sont moins ou sont fatigués et
n’arrivent plus à passer un message assez clair qui répond aux attentes de
l’étudiant, d’autres sont sadiques, je pense pas que raha tetbadel l3a9liya
(les dinosaures de l’ESI dima wa9fine xD, on n’y peut rien pour eux,
insha’Allah kech nhar yeddiw la retraite XD).
Je suis d’accord aussi que
certains cours sont mal présentés, d’autres sont très théoriques et manquent de
pratique. C’est vrai qu’il y a beaucoup de périodes où les étudiants sont
débordés et submergés par la quantité du travail, ils sont amenés à déployer
beaucoup d’efforts, à s’auto-former et à faire des sacrifices…
Après, voyons le bon côté des choses, l’autoformation
a plusieurs avantages du fait qu’elle permet à l’étudiant de gérer ses
apprentissages, de mieux mémoriser les choses, de développer un profil de
compétences distinctif…
Et puis, je pense que dans
toute formation, on passe par des hauts et des bas, les notes ne sont pas les
plus importantes, et ne reflètent pas le niveau de l’étudiant « Les notes
s’oublient, le savoir reste ». Les esistes y7abou yhadrou 3la les notes
au-dessous de 5, w rarement ye7kiw 3la les notes excellentes de 15 à 20 😊
« LA DELIVRANCE ! »
Après 5ans, je suis certaine
que malgré toutes les difficultés et obstacles rencontrés, l’étudiant sera très
fier de ce qu’il a accompli, il savourera son succès avec plaisir, beaucoup de
plaisir. De nouvelles portes s’ouvrent, les durs moments s’oublient mais les bons
souvenirs restent…
Au final, l’ESI lui aura
inculqué plusieurs valeurs, l’ESI aura fait de lui une personne AUTONOME, une
personne dotée d’un bagage assez SOLIDE, une personne prête à relever de
nouveaux DEFIS, à explorer de nouveaux HORIZONS, à aller toujours de l’AVANT. L’ESI
aura fait de lui un INGENIEUR, un bâtisseur d’AVENIR s’il le VEUT 😊
Pour moi, le chapitre
« ESI » est clos, mon aventure à l’école fût agréable, je suis
satisfaite globalement de la formation, contente d’avoir été enseignée par
certains enseignants exceptionnels, heureuse d’avoir côtoyé des personnes
magnifique #ESIFamily <3 et si c’est à refaire, je choisirais sans
hésitation l’ESI.
Plusieurs diplômés y9olou f la
fin du parcours « Je ne remettrai plus les pieds f l’ESI », hahahhah
bezzef yaraj3ou ydarbou talla après 3, 6 mois XD, d’autres gardent contact avec
certains enseignants…
Donc, je m’adresse à vous chers
nouveaux bacheliers, si vous êtes passionnés par l’informatique, vous êtes prêts
à fournir des efforts, foncez et ayez confiance en vous comme vous l’avez
toujours fait, l’ESI vous accueille à bras ouverts.
La vie à l’école ne se résume
pas qu’au « Khbich », l’école vous initie aussi au monde
professionnel à travers les activités extrascolaires, les événements, les
formations, les stages effectués durant tout le cursus.
Sachez que la route du succès
est loin d'être facile, elle est parsemée d'embuches mais n’est pas
impossible. Les étudiants tenaces réussissent presque toujours. Je pense
que si la personne aime vraiment ce qu’elle fait, elle doit s’accrocher, garder
son objectif en tête pour mener la barque à bon port 😉
PS : Je crois savoir qui vous
êtes, je respecte totalement votre avis, nous n’avons certainement pas la même
vision des choses, mais apprenez à ne pas généraliser et à ne pas être ingrat
envers ceux qui vous ont permis d’acquérir au moins une connaissance. Si vous
êtes arrivé en 3ème année, c’est que vous avez certainement appris
de nouvelles choses, mais PAS SEUL.
Je compte sur votre sagesse
pour laisser ce débat « sain et constructif ». Merci !
Peace 😊
Ravie de recevoir encore une fois sur Salma Share ma chère copine Wissem CHEROUANA diplômée de l'ESI en 2017
Restez branché …
La suite ….
Par
Mon prochain Invité
Comme tout nouveau
bachelier j’étais vraiment confus entre médecine, Polytech et ESI
bcp d’entre
vous vont maintenant soulever le débat de
« impossible d’être confus entre
médecine et ESI c’est deux domaines disjoint »
merci beaucoup ce fut un témoignage très intéressant !
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