dimanche 30 juillet 2017

Mon témoignage sur l’ESI (2)



L’ESI, entre déceptions et épanouissement…

A quoi bon écrire toutes ces critiques pour dire à la fin « Je ne regrette pas mon choix » :/




Je rejoins la personne sur quelques points cités, mais n’approuve pas d’autres en même temps.
Il est vrai que la première année peut s'avérer assez dure et compliquée surtout les premiers mois, ce qui est tout à fait logique et compréhensible. J’avoue que la transition lycée => ESI constitue incontestablement un changement important dans les conditions de vie de l’étudiant.

 Il y a en effet une rupture dans le parcours scolaire sur plusieurs plans : l’organisation des études, enseignements et rapports avec les enseignants, masse du travail exigé…

L’entrée à l’ESI rime aussi pour beaucoup d’étudiants (venus des 4 coins de l’Algérie) avec changement de milieu : éloignement des êtres qui leur sont chers, nouveaux savoirs, nouveau réseau de relations… Tous ces facteurs constituent, en fait, un nouveau mode de vie et font que la première année soit pour plusieurs étudiants une année difficile.

Moi-même, je suis passée par là, ma première semaine à l’ESI était cauchemardesque, j’étais sur le point d’abandonner.
Je suis rentrée à la maison effondrée, je n’arrêtais pas de dire à mes parents « Au secours ! Ce que nous faisons à la l’école est du pur charabia », mais j’ai fini par revenir parceque c’est ce qui me passionnait, c’est ce que je voulais faire…
Au fil du temps, on commence à prendre le rythme, à apprécier plus ou moins les cours, à s’habituer à ce nouveau mode de vie, à la « charge » du travail avec les interros et tps…
Il est vrai que certains modules n’ont rien à voir avec l’informatique, surtout le cycle préparatoire, je citerais même : « Mécanique » en 1ère année et « Optique » en 2ème année (un avis personnel).

Il est vrai aussi que le contenu de certains modules est très ancien et que les présentations de certains enseignants n’ont malheureusement pas été mises à jour depuis 2004 ou encore ont été copiées-collées, eux qui parlent sans cesse de plagiat…

Après, je trouve que la personne exagère trop, certains propos ne sont pas fondés et ne reflètent pas du tout la réalité : dire que « la plupart de ce qui est fait est juste inutile » est complètement FAUX.

La formation dispensée à l’ESI est très riche, d’ailleurs le programme ne diffère pas trop du programme étranger.

Ceux qui veulent poursuivre leurs études par la suite à l’étranger ont besoin de prérequis en informatique… Comment expliquer que plusieurs esistes sont déjà partis, ont décroché des thèses de doctorat et des jobs ailleurs avec le diplôme de l’ESI ? Où et comment ont-ils acquis ces connaissances, si ce n’est les connaissances de l’école… (Seulement on a tendance à critiquer le programme algérien).

Je dirais même que 60-70% des modules enseignés à l’école sont très intéressants et se complètent. Tout est relatif en fait, on y apprend de tout, en commençant par les notions de base tout en s’immergeant plus profondément et au fil des années dans l’univers immense de l’informatique, mais pas que... Les tps, projets et exposés sont aussi bénéfiques du moment qu’ils permettent à l’étudiant de mettre en pratique ses connaissances et lui donnent la possibilité d’en acquérir de nouvelles.

Je ne dis pas que tout est clair, tout est beau… Je suis d’accord que certains étudiants ont refait l’année à cause d’une seule note éliminatoire même avec une moyenne générale dépassant 11.

Je suis aussi d’accord que certains enseignants préfèrent quelques étudiants, d’autres sont sévères et n’accordent pas parfois l’importance aux efforts fournis par l’étudiant, d’autres prennent du plaisir à mettre des notes catastrophiques (cas de deux enseignants 1CS sa7 SADIQUES, l’un d’entre eux 9alek il faut travailler pour mériter le ZERO, OMG ! :O l’autre y9olek ya m7ayenkom ntouma des ingénieurs ? mdrrrrr) …etc.

La 3ème année résume d’ailleurs cette situation, je dirais même que c’est le point noir de ma formation à l’ESI, un vrai cauchemar, avis que tout le monde partage je présume, et qu’il faudrait vraiment faire quelque chose pour stopper l’hémorragie.
« :/  يهدينا ويهديهم،  والله  كل واحد يتحاسب في قبرو ».

Seulement, là aussi, il ne faut pas exagérer et généraliser, on sent la frustration de la personne en disant « la plupart des enseignants sont "méchants", incompétents et de mauvais pédagogues ».

Cher camarade, la vie est faite ainsi, il y a le bon et le mauvais… Mais L’ESI ne manque pas d’enseignants compétents masha’Allah, pédagogues, gentils, compréhensifs. D’autres sont prêts à aider et à orienter les étudiants si on les sollicite.

Je ne citerais pas les noms, mais koul wa7ed ye7kiw 3lih f3alou, la liste comprend au moins une trentaine de bons enseignants.

Si après 3 ans, vous n’êtes pas parvenus à apprécier au moins quelques-uns, nous n’avons certainement pas la même définition de « Bon professeur ». Il faut voir les enseignants des autres universités et conclure : les étudiants ne peuvent même pas communiquer avec les enseignants, ils n’ont pas le droit de voir leurs copies, on leur fait du chantage...

Je dirais que certains profs de l’ESI sont encore jeunes et motivés, prêts à donner le meilleur d’eux même, ont envie de faire encore leurs preuves, d’autres le sont moins ou sont fatigués et n’arrivent plus à passer un message assez clair qui répond aux attentes de l’étudiant, d’autres sont sadiques, je pense pas que raha tetbadel l3a9liya (les dinosaures de l’ESI dima wa9fine xD, on n’y peut rien pour eux, insha’Allah kech nhar yeddiw la retraite XD).

Je suis d’accord aussi que certains cours sont mal présentés, d’autres sont très théoriques et manquent de pratique. C’est vrai qu’il y a beaucoup de périodes où les étudiants sont débordés et submergés par la quantité du travail, ils sont amenés à déployer beaucoup d’efforts, à s’auto-former et à faire des sacrifices…

Après, voyons le bon côté des choses, l’autoformation a plusieurs avantages du fait qu’elle permet à l’étudiant de gérer ses apprentissages, de mieux mémoriser les choses, de développer un profil de compétences distinctif…

Et puis, je pense que dans toute formation, on passe par des hauts et des bas, les notes ne sont pas les plus importantes, et ne reflètent pas le niveau de l’étudiant « Les notes s’oublient, le savoir reste ». Les esistes y7abou yhadrou 3la les notes au-dessous de 5, w rarement ye7kiw 3la les notes excellentes de 15 à 20 😊




« LA DELIVRANCE ! »

Après 5ans, je suis certaine que malgré toutes les difficultés et obstacles rencontrés, l’étudiant sera très fier de ce qu’il a accompli, il savourera son succès avec plaisir, beaucoup de plaisir. De nouvelles portes s’ouvrent, les durs moments s’oublient mais les bons souvenirs restent… 

Au final, l’ESI lui aura inculqué plusieurs valeurs, l’ESI aura fait de lui une personne AUTONOME, une personne dotée d’un bagage assez SOLIDE, une personne prête à relever de nouveaux DEFIS, à explorer de nouveaux HORIZONS, à aller toujours de l’AVANT. L’ESI aura fait de lui un INGENIEUR, un bâtisseur d’AVENIR s’il le VEUT 😊
 
Pour moi, le chapitre « ESI » est clos, mon aventure à l’école fût agréable, je suis satisfaite globalement de la formation, contente d’avoir été enseignée par certains enseignants exceptionnels, heureuse d’avoir côtoyé des personnes magnifique #ESIFamily <3 et si c’est à refaire, je choisirais sans hésitation l’ESI.

Plusieurs diplômés y9olou f la fin du parcours « Je ne remettrai plus les pieds f l’ESI », hahahhah bezzef yaraj3ou ydarbou talla après 3, 6 mois XD, d’autres gardent contact avec certains enseignants…

Donc, je m’adresse à vous chers nouveaux bacheliers, si vous êtes passionnés par l’informatique, vous êtes prêts à fournir des efforts, foncez et ayez confiance en vous comme vous l’avez toujours fait, l’ESI vous accueille à bras ouverts.

La vie à l’école ne se résume pas qu’au « Khbich », l’école vous initie aussi au monde professionnel à travers les activités extrascolaires, les événements, les formations, les stages effectués durant tout le cursus.

Sachez que la route du succès est loin d'être facile, elle est parsemée d'embuches mais n’est pas impossible. Les étudiants tenaces réussissent presque toujours. Je pense que si la personne aime vraiment ce qu’elle fait, elle doit s’accrocher, garder son objectif en tête pour mener la barque à bon port 😉

PS : Je crois savoir qui vous êtes, je respecte totalement votre avis, nous n’avons certainement pas la même vision des choses, mais apprenez à ne pas généraliser et à ne pas être ingrat envers ceux qui vous ont permis d’acquérir au moins une connaissance. Si vous êtes arrivé en 3ème année, c’est que vous avez certainement appris de nouvelles choses, mais PAS SEUL.

Je compte sur votre sagesse pour laisser ce débat « sain et constructif ». Merci !
Peace 😊  

Ravie de recevoir encore une fois sur Salma Share ma chère copine Wissem CHEROUANA diplômée de l'ESI en 2017


Restez branché 
La suite ….
Par
Mon prochain Invité 
Comme tout nouveau bachelier j’étais vraiment confus entre médecine, Polytech et ESI
bcp d’entre vous vont maintenant soulever le débat de 
« impossible d’être confus entre médecine et ESI c’est deux domaines disjoint »


1 commentaire: